Le 14 Iyar, nous fêtons Pessa’h Chéni. Ce jour est important dans le calendrier hébraïque, et en voici la raison : à l’époque du Beth Hamikdach, toute personne qui en avait été empêchée le jour de Pessa’h pouvait ce jour-là offrir le sacrifice de Pessa’h. Pour connaître les coutumes de ce jour, cliquez-ici.

Pourquoi fêtons-nous Pessa’h Chéni ?

Lorsque les Bné Israël ont marqué la première année après la sortie d’Égypte, le 14 Nissan, ils ont offert le sacrifice de Pessa’h. Mais comme Hachem avait stipulé que seuls ceux qui se sont purifiés de la Toumat Met (impureté des morts) pourraient apporter le sacrifice, certains se sont plaints de ce commandement auprès de Moché Rabbénou. C’était un petit groupe au sein du peuple juif, qui était en état d’impureté après être entré en contact avec des morts. Ils étaient très malheureux d’être exclus, et de ne pouvoir offrir de Korban (sacrifice) comme le reste du peuple. Dans leur douleur, ils s’écrièrent vers Moché : « Mais pourquoi serions-nous privés d’offrir le sacrifice pascal en son temps, avec les autres Israélites ? »

Moché ne resta pas indifférent aux plaintes et à la douleur de ces hommes, il interrogea D.ieu pour savoir s’il était possible de trouver une solution pour eux. D.ieu répondit que ces hommes ayant contracté cette impureté des morts pourraient également offrir le sacrifice de Pessa’h selon la Loi, mais seulement 30 jours après la fête de Pessa’h - c’est-à-dire le 14 Iyar.
 

Qu'apprendre de Pessa’h Chéni de nos jours ?

Dans le judaïsme, même ceux qui ont contracté une grande impureté et sont arrivés au plus bas niveau, pourront toujours se repentir et rectifier leurs actes, car « D.ieu combine Ses desseins en vue de ne pas repousser à jamais celui qui est banni de Sa présence ». Le Saint béni soit-Il permet à tout le monde de faire Téchouva, et c’est là précisément le thème de Pessa’h Chéni.
 

Ségoula pour faire une Téchouva complète, en particulier pour toute personne qui a mal tourné et qui s’est rendue impure par des idées, des images ou des fautes (Séfer Hazékhira, au nom des écrits du Ari zal) :

Il faut prendre une brique neuve et la placer dans le four au moment où nous cuisons des ‘Hallot en l’honneur du Chabbath. Après la cuisson, on laissera la pierre pendant une semaine, puis on la prendra et on y inscrira le nom de la personne qui s’est laissée pervertir ainsi que celui de sa mère. On récitera par trois fois : « De même que cette pierre a brûlé dans un four brûlant, puisse untel fils d’unetelle qui a mal tourné, tourner son cœur vers le Ciel, avec une intention positive. » On placera la pierre à côté de la tombe d’un Tsadik et on l’y laissera.